L'endomètre est le revêtement intérieur de la paroi du corps de l'utérus, la partie de l'utérus où se déroule la grossesse. Un cancer se développe lorsqu'une des cellules de l'endomètre initialement normale se transforme puis se multiplie de façon anarchique jusqu'à former un amas de cellules anormales appelée tumeur. Le plus souvent, les cancers de l'endomètre prennent naissance à partir d'une cellule de la première couche de l'endomètre, l'épithélium. Ils sont alors qualifiés de carcinomes ; ce sont les formes les plus fréquentes de cancer de l'endomètre.

Le cancer de l'endomètre est la 4ème cause de cancer chez la femme en France. On estime à 8 224 le nombre de nouveaux cas en 2018. Après le cancer du sein, c'est le plus fréquent des cancers gynécologiques. Il touche généralement les femmes après la ménopause ; l'âge moyen au moment du diagnostic est de 68 ans.

Le cancer de l'endomètre est associé à plusieurs facteurs de risque dont l'obésité, le diabète, un traitement par tamoxifène ou, plus rarement, une prédisposition génétique.


Comment est-il détecté et diagnostiqué ?

Un cancer de l'endomètre peut être suspecté lorsque des symptômes sont apparus, comme en particulier des saignements vaginaux après la ménopause, ou en dehors des périodes de règles avant la ménopause.

Pour établir le diagnostic, une échographie du pelvis est d'abord réalisée pour déceler un éventuel épaississement de l'endomètre, une hypertrophie. Si cette anomalie est détectée, on réalise une biopsie, c'est-à-dire qu'on prélève un échantillon de l'endomètre afin de l'analyser.

C'est l'examen anatomopathologique de ce prélèvement qui permet de confirmer le diagnostic de cancer de l'endomètre. L'étendue de la maladie est ensuite déterminée grâce à des examens d'imagerie et en particulier par une IRM du pelvis et des ganglions lombo-aortiques.

L'ensemble des examens du diagnostic permet de caractériser chaque cancer et de définir notamment le type de cellules impliquées (le type histologique), le degré d'agressivité de la tumeur (son grade), la profondeur de la tumeur dans la paroi du corps de l'utérus, son extension éventuelle aux organes voisins de l'utérus et son extension éventuelle à des organes plus éloignés.


Comment est fait le choix des traitements ?

Le choix des traitements est adapté à votre situation, c'est-à-dire aux caractéristiques propres au cancer dont vous êtes atteinte. Plusieurs médecins de spécialités différentes se réunissent pour discuter des meilleurs traitements possibles dans votre situation ; on parle de réunion de concertation pluridisciplinaire (RCP). Ils se basent pour cela sur des recommandations de bonne pratique. Ils peuvent également vous proposer de participer à un essai clinique.


Quels sont les traitements possibles ?

Les médecins recourent à quatre types de traitements pour les cancers de l'endomètre : la chirurgie, la radiothérapie, la chimiothérapie et l'hormonothérapie.

La chirurgie est le traitement principal. Elle est en effet souvent réalisée pour les tumeurs localisées ou localement avancées, autrement dit les tumeurs limitées au corps de l'utérus, à l'utérus ou aux organes situés à proximité de l'utérus.

En général, la radiothérapie (curiethérapie et/ou radiothérapie externe) est utilisée pour compléter la chirurgie. Dans certaines situations, elle peut cependant constituer le traitement principal. C'est notamment le cas lorsque la patiente ne peut pas être opérée ou pour certaines tumeurs plus étendues.

La chimiothérapie est parfois proposée pour compléter le traitement de certaines tumeurs localisées ou localement avancées. Elle constitue par ailleurs le traitement principal des tumeurs avancées, en particulier celles qui ont formé des métastases. Selon les situations, elle peut alors être associée à une radiothérapie ou à une hormonothérapie.

L'hormonothérapie est parfois utilisée pour traiter certaines tumeurs qui ont formé des métastases.


Pendant et après le traitement, comment êtes-vous prise en charge ?

Votre prise en charge est globale. Elle comprend le traitement du cancer, celui des effets secondaires liés aux traitements, ainsi que tous les soins et soutiens complémentaires dont vous pouvez avoir besoin pendant et après les traitements tels qu'un soutien psychologique pour vous ou vos proches ou un accompagnement social.

Même durant le parcours de soins, l’arrêt du tabac est toujours bénéfique. Il influence positivement la tolérance aux traitements et le pronostic de votre maladie. Et cela que votre cancer ait été diagnostiqué il y a longtemps ou tout récemment.

La pratique d’une activité physique adaptée contribue aussi à améliorer votre qualité de vie tout au long du parcours de soins et la réponse aux traitements.

Par ailleurs, le cancer et ses traitements peuvent avoir des conséquences sur votre alimentation. Un accompagnement nutritionnel peut vous être utile pour prévenir, dépister ou traiter une dénutrition ou à l’inverse un surpoids.

L'équipe spécialisée qui vous prend en charge est constituée de professionnels de différentes spécialités : gynécologue, chirurgien, pathologiste, oncologue radiothérapeute, oncologue médical, radiologue, psychologue, spécialiste de la douleur, infirmier, aide-soignant, kinésithérapeute, diététicien, assistant social... Ces professionnels travaillent en collaboration au sein de l'établissement de santé où vous recevez vos traitements et en lien avec votre médecin traitant.

À l'issue des traitements, des consultations médicales sont programmées régulièrement et selon un rythme adapté à votre situation. Ce suivi a notamment pour but de déceler de façon précoce une éventuelle récidive mais aussi de détecter et traiter les éventuels effets secondaires tardifs des traitements et de favoriser le retour à une qualité de vie la meilleure possible.

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