Cancers du côlon : les points clés

 

 

Un cancer du côlon est une maladie des cellules qui tapissent la paroi interne du côlon. Il se développe à partir d’une cellule initialement normale qui se transforme et se multiplie de façon anarchique, jusqu’à former une masse appelée tumeur maligne (ou cancer).

Le cancer colorectal, ou cancer du côlon-rectum, est le 3e cancer le plus fréquent chez l’homme après ceux de la prostate et du poumon. C’est le 2e cancer le plus fréquent chez la femme après celui du sein.

Il touche chaque année plus de 47 000 personnes en France (dont environ 26 000 hommes et 21 000 femmes). Il est responsable de plus de 17 000 décès par an.

(Sources : Panorama des cancers, édition 2023)

 

 

Quels sont les causes ou facteurs de risque d’un cancer du côlon ?

Comment se forme et se développe un cancer du côlon ?

Quels sont les symptômes d’un cancer du côlon ?

Comment diagnostique-t-on un cancer du côlon ?

Comment s’effectue le choix des traitements ?

Quels sont les différents traitements possibles du cancer du côlon ?

Quel suivi pendant et après traitement ?

 

Quels sont les causes ou facteurs de risque d’un cancer du côlon ?

L’âge augmente le risque de développer un cancer du côlon : 9 personnes atteintes sur 10 ont plus de 50 ans.

Les habitudes de vie sont aussi en cause :

une alimentation trop riche, notamment en graisses animales ;

une consommation importante de viandes rouges ;

l’inactivité physique ;

le surpoids ;

la consommation d’alcool ;

la consommation de tabac.


Des antécédents personnels et familiaux

Le risque de développer un cancer du côlon est augmenté chez les personnes atteintes de maladies inflammatoires chroniques de l’intestin (comme la maladie de Crohn et la rectocolite hémorragique), les maladies génétiques (polypose adénomateuse familiale) et le syndrome de Lynch (ou HNPCC).

Un antécédent familial de cancer du côlon ou du rectum est également un facteur de risque.

La prédisposition génétique aux cancers colorectaux

Dans certains cas, une altération génétique (aussi appelée variation génétique), héritée d’un parent, est présente dès la naissance dans toutes les cellules de l’organisme. Elle peut alors jouer un rôle dans la survenue d’un cancer. On parle de prédisposition génétique au cancer, liée à la présence de ce qu’on appelle « une altération génétique constitutionnelle ».

Si les médecins qui vous suivent suspectent une prédisposition génétique au cancer colorectal, ils vous adresseront à un oncogénéticien qui procédera à une analyse constitutionnelle de vos gènes.

Si les examens révèlent une anomalie génétique héréditaire, un test de dépistage pourra être proposé à vos frères, sœurs, parents ou enfants majeurs (c’est-à-dire vos apparentés au 1er degré). Ce test permettra de déterminer s’ils en sont également porteurs.

Pour en savoir plus, vous pouvez consulter notre dossier dédié à l’oncogénétique. 

Comment se forme et se développe un cancer du côlon ?

Lorsqu’un cancer apparaît, les cellules cancéreuses sont d’abord peu nombreuses et limitées à la première couche de la paroi du côlon, la muqueuse. On parle de cancer in situ.

Avec le temps et si aucun traitement n’est effectué, la tumeur s’étend plus profondément à l’intérieur de la paroi, à travers les autres couches. On parle alors de cancer invasif.

Des cellules cancéreuses peuvent également se détacher de la tumeur et emprunter les vaisseaux lymphatiques ou sanguins pour envahir d’autres parties du corps :

les ganglions lymphatiques proches du côlon ;

le foie, les poumons, le péritoine, le cerveau ou les os. Les nouvelles tumeurs qui se forment alors s’appellent des métastases.

Au moment du diagnostic, les médecins étudient précisément l’étendue du cancer afin de vous proposer le ou les traitements les mieux adaptés.


Des tumeurs bénignes au cancer

Dans 80 % des cas, les cancers du côlon se développent à partir d’une tumeur bénigne, c’est-à-dire non cancéreuse. Elle est appelée polype adénomateux ou adénome.

Ces tumeurs bénignes sont très fréquentes et restent généralement sans gravité, mais 2 à 3 % d’entre elles se développent, grossissent et finissent par se transformer en cancer. Cette transformation est lente, elle prend en moyenne plus de 10 ans.

Prévenir l’apparition d’un cancer colorectal

Retirer les polypes est un moyen efficace de prévenir l’apparition d’un cancer colorectal.

Le dépistage, effectué tous les deux ans entre 50 et 74 ans, permet de repérer et traiter ce cancer à un stade précoce, voire de détecter et retirer ces polypes avant qu’ils ne se transforment en cancer.

Vous êtes concerné par le programme national de dépistage du cancer colorectal si vous ne présentez ni symptôme, ni antécédents personnels ou familiaux de polype, de cancer ou de maladie touchant le côlon ou le rectum, ni facteur de risque particulier.

En effet, le risque de développer un cancer colorectal est principalement lié à l'âge (plus de 50 ans) et/ou à l'existence d'antécédents personnels ou familiaux de certaines maladies intestinales chroniques ou de prédispositions génétiques particulières.

Pour en savoir plus, consultez notre dossier sur le dépistage du cancer colorectal.


Dans quels cas peut-on craindre qu’un polype se transforme en cancer ?

Le risque qu’un adénome ou polype se transforme en cancer dépend de plusieurs facteurs :

le type d’adénome dont il s’agit ;

sa taille : plus un adénome est gros, plus le risque de cancer augmente ;

le nombre d’adénomes : plus il est élevé, plus la probabilité que l’un d’entre eux se transforme en cancer augmente.

Quels sont les symptômes d’un cancer du côlon ?

la survenue de douleurs abdominales ;

la présence de sang dans les selles ;

une constipation soudaine ou qui s’aggrave ;

une diarrhée qui se prolonge ;

une alternance entre diarrhée et constipation ;

une envie constante d’aller à la selle ;

une masse à la palpation de l’abdomen ;

une dégradation inexpliquée de l’état général se manifestant notamment par une perte de poids et d’appétit, une diminution de la prise alimentaire et de la fatigue ;

une anémie inexpliquée.

Le cancer du côlon peut également être suspecté si le test immunologique de recherche de sang dans les selles effectué dans le cadre du programme national dépistage du cancer colorectal se révèle positif.

Pour en savoir plus, consulter notre page sur le dépistage du cancer colorectal en pratique.

Comment diagnostique-t-on un cancer du côlon ?

Quel que soit le contexte de découverte, un certain nombre d’examens doivent être réalisés pour confirmer le diagnostic de cancer du côlon et en évaluer le stade, c’est-à-dire son degré d’extension. L’ensemble de ces examens constitue le bilan diagnostique.

Comment s’effectue le choix des traitements ?

Votre traitement est adapté à votre situation personnelle (votre âge, vos antécédents médicaux et chirurgicaux, les contre-indications éventuelles à certains traitements) et dépend des caractéristiques du cancer dont vous êtes atteint. Votre situation est discutée au cours d’une réunion de concertation pluridisciplinaire (RCP) qui rassemble au moins trois médecins de spécialités différentes. Lors d’une consultation spécifique, la consultation d’annonce, le médecin vous explique les caractéristiques de votre maladie. Il vous présente la proposition de traitements retenue, les bénéfices attendus et les effets indésirables possibles. Les modalités de la proposition de traitement sont décrites dans un document appelé programme personnalisé de soins (PPS). ll comporte notamment les dates de vos différents traitements, leur durée, ainsi que les coordonnées des membres de l’équipe soignante.

Quels sont les différents traitements possibles du cancer du côlon ?

Plusieurs types de traitements sont utilisés pour traiter les cancers du côlon.

Les principaux traitements sont la chirurgie et les traitements médicamenteux (chimiothérapies conventionnelles et/ou thérapies ciblées). Ils peuvent être utilisés seuls ou associés les uns aux autres.


La chirurgie

Si vous êtes traité avec une chirurgie, le chirurgien effectue une stomie temporaire pour dériver le flux des selles, afin de ne pas gêner la cicatrisation interne.

L’arrêt du tabac et de l’alcool permet de réduire les risques de complications pendant et après l’opération. Parlez-en à l'équipe qui vous suit.

Des associations de patients peuvent vous accompagner à tout moment de votre parcours de soins en vous apportant informations, écoute, partage d’expérience. N’hésitez pas à les contacter.

Pour les retrouver, rendez-vous sur la carte interactive des associations.

Vous pouvez également bénéficier d’une aide au sevrage à distance, et consulter en le téléchargeant le guide.

Traitement du cancer et tabac - Pourquoi arrêter et comment me faire aider ?

 

Collection Guides patients / La vie avec un cancer

Date de publication février 2019

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Les médicaments anticancéreux : chimiothérapie et thérapies ciblées

Les traitements médicamenteux ne sont pas systématiques et le protocole diffère selon la localisation et le stade de votre cancer.

Les médicaments visent la destruction de l’ensemble des cellules cancéreuses, quelle que soit leur position dans le corps. Plusieurs types de traitements médicamenteux sont utilisés pour traiter les cancers du côlon : des molécules de chimiothérapie conventionnelle et de thérapie ciblée.

La chimiothérapie conventionnelle empêche la division cellulaire, les médicaments de thérapie ciblée agissent sur les mécanismes à l’origine du développement et de la dissémination des cellules cancéreuses.

Lorsque le traitement est administré par voie intraveineuse, une chambre implantable par laquelle est injecté le médicament, est installée lors d’une petite intervention chirurgicale.

Lors d’un traitement médicamenteux, il est important de surveiller votre poids et votre température.

Quel suivi pendant et après traitement ?


Quel est le rôle des soins de support ?

L'approche de vos soins est globale. Elle comprend tous les soins et soutiens complémentaires dont vous pourriez avoir besoin pour traiter les conséquences de la maladie et de ses traitements pendant et après ces derniers. On les appelle soins de support. Ils prennent en charge : douleurs, fatigue, troubles alimentaires, troubles de la sexualité, préservation de la fertilité le cas échéant, difficultés psychologiques ou sociales… Les soins de support font partie intégrante de votre traitement, il ne faut pas les négliger.


En quoi consiste le suivi après traitement ?

Après les traitements initiaux, un suivi régulier est mis en place, et cela à vie. L’équipe spécialisée ayant effectué le traitement joue un rôle essentiel dans le suivi, en lien avec votre médecin traitant.

Le suivi comprend des consultations au cours desquelles votre médecin vous interroge sur d’éventuels symptômes que vous pouvez ressentir, vous examine et vous prescrit certains examens.

 

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